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Portrait de Lucien SIMON

Cher beau-frère "Louloune"

Nous avons le cœur serré notre Lulu est parti, heureusement tu laisses derrière toi une belle histoire et des souvenirs inoubliables.

Je te connais (la petite Nicole) depuis ton entrée officielle dans la famille en tant que fiancé de ma grande sœur Nanou, en 1962, nous avions perçu que tu étais un "phénomène" comme disait ta belle-mère.

Comment te rendre hommage sans évoquer ton parcours professionnel bien rempli où tu as gravi tous les échelons avec courage et détermination suivant une ligne de conduite: prendre soin des autres avec dévouement et bienveillance en particulier pour les personnes âgées.

Très jeune tu t'es engagé à la Croix Rouge pour secourir la population puis nous t'avons connu comme infirmier, kinésithérapeute, maître d' œuvre et directeur de l'EHPAD La Cerisaie ; tu étais un homme de conviction défendant haut et fort tes idées pour améliorer les conditions de vie des gens. Merci pour tous tes services rendus ,soulignons aussi que tu étais le "bobologue" de la famille.

Mais évidemment pour nous ce que nous apprécions c'était ton enthousiasme, ta jovialité, ton côté épicurien et ta convivialité qui se révélait lors des réunions de famille. Nous aurions tant aimé que cela continue encore longtemps mais la maladie a frappé tu vas nous manquer. Tu nous as quittés silencieusement mais tes éclats de rire et de voix résonneront toujours dans nos têtes.

Au revoir cher Lulu nous t'embrassons.

Nicole et Claude

A mon Cyrano

Il vivait. Sans arrêt il vivait. Il allait ici puis là. On eût dit que le repos lui était interdit. Rien ne se remettait de son passage et son passage n'en finissait pas. Bien peu arrivaient à le suivre dans ce goût à une vie si abondante qu'elle avalait tout. Il ne faisait pas de l'indifférence une vertu. Il traversait tout le registre de l'humain, la grande gamme émotive, si radicalement homme qu'il touchait parfois au sublime par les racines. Il était doux et abrupt. Il brûlait et il confortait. La pulsion de vie était en lui comme une matière chimiquement pure, un diamant. Ses saillies ressuscitaient l'héroïsme cornélien et la flamboyance romantique. Un personnage, Lulu ! Coloré, allègre, virtuose. Truculent, comme un de ses modèles, Coluche. Et animé par de fortes passions. Cet homme-là, que j'eus la joie d'avoir comme beau-papa pour un temps, avait la grandeur d'âme de Cyrano : une fragilité intime enrobée d'un panache de tous les instants. Il vivait et vivra encore longtemps dans nos mémoires. A ce soir, mon Cyrano

Philippe PICHON

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